samedi 8 mai 2010
Sonic Temple (The Cult, 1989)
Pourquoi Sonic Temple est-il le meilleur The Cult ? C’est une question à laquelle d’autres pourraient répondre mieux que moi, par exemple ceux qui préfèrent un petit Vision Thing de derrière les fagots à n'importe quel disque du Gun Club, bref des gens rares et de qualité. Dreamtime était comme du vieux Noir Dez’, plein de fougue juvénile & tout ébahi sur son canasson fougueux, délicieux. Love son petit frère, était à bien y regarder assez chiant, bancal, approximatif, même si la flamme était encore là, niveau galvanisant on était un gros cran en-dessous. Electric ? Je l’ai pas beaucoup écouté, à raison, cet album était sans doute la chrysalide nécessaire avant de se lancer dans l'aventure sensationnelle qu'on à ici… Il se trouve que j’ai découvert le groupe avec Sonic Temple, et qu’il reste encore et toujours le plus tubesque et le plus galvanisant de tous, le plus FM et en même temps le plus adulte, abouti, mûr, la faute à Bob Rock peut-être, qui donnera à ces gentils jockeys de Metallica le petit frère Range Rover de cette galette, le fameux "Black album", celui qui sert à pécho de la donzelle au poney-club et dont le potentiel morriconien a été honteusement sous-exploité. Que ce soit American Horse (ma préférée), l’épique Soul Asylum, et même ce Wake Up Time For Freedom Baby piqué à Bon Jov’, les morceaux de ce putain de disque s'évitent l'embarras d'être goth et se content de respirer, de crier, de donner l'envie irrésistible d'aller habiter outre-atlantique au milieu des plaines du Texas, transpirent d’une soif de liberté absolue, le souvenir ému des tribus indiennes toujours en bandoulière, bref c'est sublime. Les refrains font du bien par où ils passent, et les solos sont beaux comme tout. Il est possible de ne pas aimer, si on a le cœur tout sec et une sainte horreur des USA.
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