lundi 10 mai 2010

Frontiers (Journey, 1982)


Inutile de chercher à dresser des comparatifs journalistiques audacieux entre les albums de Journey, vu que je ne connais que celui-ci et une compile, tragiquement perdue avec mes albums de Ratt et Bon Jovi (et aussi Animals de Pink Floyd, mais c'est moins grave), à l'issue d'une banale histoire de cartons de déménagement.
Même si j'ai toujours eu un faible pour leur Hard FM à l'esthétique évidente de casque de moto 80's (regardez plutôt la pochette ; j'ai l'intime conviction - mais j'en aurais la confirmation une fois les autres esgourdés - qu'ils ont commencés à faire du bon en embauchant ce dessinateur) je n'ai encore pas encore décroché la maîtrise Journey et me dois de rester prudent sur ce que j'avancerai, au cas où j'en déniche un qui me fasse vraiment jouir sur moi et pas seulement taper du pied... nous dirons donc simplement que :

1. les claviers radioactifs de Johnny Cain déchirent, même si on sent le talentueux garçon bridé dans ses manipulations rigides de Korg et autres bécanes au profit des grattes bien propres, c'est du bon dubonnet.

2. Le charisme vocal de ce grand benêt de Steve Perry est équivalent à l'apparence  d'un casque de moto 80's (le genre intégral blanc sans visière avec des lignes bleu ciel latérales) et, plus accessoirement, ce con  a l'expression faciale d'un lévrier afghan.

3. 'Separate Ways' (sous-titré : "pourquoi Raven regrette de ne plus avoir de survêt de jogging dans son armoire") est un tube tellement imparable que le mettre en 1st position ne pouvait que rendre la suite timide aux oreilles averties : si vous n'avez jamais fantasmé de conduire une Honda CB 1100 sur le même boulevard de Detroit City qu'arpentera Rob Halford quatre ans plus tard sur sa Harley, je me demande bien pourquoi je me suis fatigué à racoler large à propos de mes Judas...

4. à l'exception de 'Edge of the Blade', justement très Judas Priest, et la power ballad scintillante-qui-tue 'Troubled Child' (sous-titré "Pourquoi Raven restera un irrécupérable amoureux des synthétiseurs eighties jusqu'à sa mort - et comment il arrivera à réaliser son rêve : concevoir un androïde clone de Patrick Swayze a partir d'une carcasse de Honda CB"), le reste de l'album, c'est du bon vieux stadium rock, sympa, sans être transcendant, entre les moments de slow bien carré et bien lisse pour draguer de la morue au bal des footballeurs en mode "officier & gentleman", et le bon vieux hardos FM basique à paroles basiquissimes presque aussi bien que du Van Halen, bref ça fleure bon le gros rock à papa au charisme classic style Status Quo ou Foreigner, avec un vulgaire encore un peu trop retenu à mon goût mais un côté prolover (contraction de prolo et lover s'il fallait le préciser) assez craquant.

5. Journey rime avec Sigourney.

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