vendredi 17 décembre 2010



Comme dans mon souvenir TV ou un WTF? imaginaire restait inscrit sur l'écran : concentré de pognon claqué en FX/bagnoles/fringues/pyrotechnie et de mauvais goût totalement assumé sur fond de sketche ininterrompu des 2 renois, sur un vague fond de début d'entame de démo de scénario en état de préprépré-production. dont on se fout royalement.. bref tout ce que les Taxi de besson auront essayé de faire chez nous en vain. Michael Bay se fait plaiz sur du gros matos, après avoir tout assimilé de la merde US (alors) récente comme la grosse poubelle-container chromée de producteur qu'il est, de Fight Club au générique aux poses too much de Rodriguez sur Desperados 2, à Matrix, inévitable, jusqu'à semble-t-il les produits les + osés de Besson himself... il balance une scène de course-poursuite tout de même imparable d'efficacité (pour les beaufs que ça intéresse, aimer les courses-poursuites c'est comme aimer les solos dans le heavy-metal, naturel; j'ai une affiche Bullitt dans ma piaule). Et puis l'humour, même si en roue libre, marche mieux que dans le 1 (qui était de toutes les manières pas bien folichon), limite surréaliste par moments tellement ça lorgne vers le n'importe quoi. La fin torchée comme un cochon ne ressemble à rien, vu que ça tombe comme un cheveu de Rambo sur la soupe de buddy movie décontracté du jonc in LA, et le méchant number one a aucun charisme, on lui aurait préféré le number two (Peter Stormare NE PEUT PAS décevoir !) ou pourquoi pas un ptit Tcheky Karyo qui aurait donné un peu de corps à tout ça, voilà pour les regrets. Tout ça, avec des chutes d'instrus pour Ludacris en guise de bande-son, donne de sérieux maux de ventre, mais quelque chose en nous, comme un organe secret (qu'on nommera le burgercréas ou le cocoeurcola), ronronne de plaisir...
Une sorte de totem hollywoodien érigé à la gloire de tout ce que le "ricain" a de plus criard et abrutissant pour nous autres pauvres européens. Un concept jamais poussé aussi loin sur pellicule (du moins avant les Hypertension). Assez de matière pour 3 ou 4 thèses bien tassées.