mardi 11 mai 2010

Frankie & Johnny (Gary Marshall, 1991)


Venant d'un mec qui a découvert Debussy grâce à Michelle Pfeiffer et sa façon de se brosser les chicots qui a du laisser perplexes bien des associations de dentistes, on peut s'attendre à tout. Best Romantic Movie ever ? Sans nul doute, mes agneaux, n'était cette promotion du préservatif aussi insistante que tâche (c'est une image hein) vers le milieu du film, pour faire genre responsable, tout est d'une redoutable efficacité, authentique, Pacino est gavant au début puis séduit peu à peu, Michelle est l'évidence même, fragile et cruelle, et belle comme toujours, les seconds rôles hyper caricaturaux (le copain homo, la vieille moche et la salope de service) assurent le côté comédie US gnan-gnan indispensable pour le système digestif de ceux qui ne peuvent pas supporter l'appellation "film d'auteur", et la fin tue sur place.

Il existe 3 catégories de cinéphiles romantiques : ceux qui considèrent Quand Harry Rencontre Sally comme le summum du genre (pour lesquels je compatis, croyez-le), ceux qui se masturbent devant Harold & Maud en cachette, et enfin la dernière, celle des petits salauds qui font mine de vouer un culte à Eternal Soulshine of the Stopstress Mind (le plus souvent pour alpaguer les étudiantes en art qui aiment ce genre de navets poético-créativo-sensibles) mais qui ne fondent en vérité que pour Frankie & Johnny In The Clair de Lune en le gardant jalousement pour eux, car pour eux, ce film incarne la justesse, la sensibilité, l'humour, les prises de tête et tout ce qu'il faut dans une bonne histoire de séduction et d'amour, sans facilités, sans faire mine tout est joué d'avance et ça va aller comme sur des roulettes - le tout dans un écrin Pretty Woman risqué mais pas contre-productif le moins du monde. A part Two Lovers, votre humble serviteur n'a rien vu depuis qui en approche la qualité, dans le genre. Accessible et subtil, c'est toujours possible.

3 commentaires:

  1. je me risque à un commentaire... je suis de ceux qui kiffent sincèrement Eternal Sunshine, tout comme tout ce que fait gondry ! eh oui... et Harold et Maude, c'est carrément une école à part, à laquelle je suis incroyablement hermétique. Quand à quand harry rencontre sa pine, alors là je vois meme pas ce que c'est mais rien que le titre sonne comme un gros panneau "attention, détenteurs de testicules s'abstenir"... Hum je suis fin aujourd'hui

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  2. ahah oui, QHRS c'est un peu l'école des comédies romantiques 90's + conçues pour les femmes, pas vraiment de la même classe que F&J ; et puis concernant ESOTSM (sympas toutes ces initiales) je crois que c'est aussi pour avoir trop été bassiné avec Gondry (et Burton) pendant deux ans que j'y suis devenu très hermétique, mais je l'étais déjà à la base; je crois que le seul Gondry que je kiffe vraiment c'est Be kind rewind

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  3. arf je lai toujours pas vu... mais moi c'est par le clip que je suis venu à gondry, bien avant qu'il soit aussi loué à droite à gauche. je crois que le personnage m'aurait énervé d'ailleurs, si ça avait été l'inverse.

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