mercredi 28 juillet 2010

Lam'bras (Project Pitchfork, 1992)


Je sais pas vous, mais moi je vois rien au-dessus de IO. Le trip Blade Runner dark electro écolo unique de Project Pitchoune m'a jamais autant séduit que sur ce joyau.
Lam'bras, c'est un peu la démo de IO - avec des rythmiques EBM et des mélodies de synthés stupides qui empêcheront toujours le moindre lien avec les grandes dentelles psychotiques de Skinny Puppy dans mon esprit. PP n'a jamais rien eu de psychopathe, de malsain ou d'inconfortable : PP est cinématographique, mystique et totalement new wave. Et ici on a déjà cette fascination naïve pour l'extra-terrestre et cette étrangeté spontanée (accidentelle ?) et cette gentillesse totale des paroles qui sont bien ancrées. Une des multiples facettes de leur personnalité.

A Lam'bras City, Ville Fleurie du Cyberespace, le ciel est orange, le lac en grenadine, et les dauphins qui y nagent sont des robots programmés pour désamorcer les mines anti-navires installées par les anciens peuples belliqueux qui vivaient jadis en ces lieux paisibles... Quelques OVNI à la carlingue très retro passent au-dessus des têtes de bouddhistes cyborg en pleine méditation informatique sur des plages en tofu, et Peter le prêcheur new age essaie de tirer quelque grâce de sa voix très laide en faisant la grimace.
On y fait des rêves en plus basse définition que sur IO. Avec des pixels plus gros.

N'empêche...

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