lundi 10 janvier 2011

House Of God (King Diamond, 2000)



Je ne possède qu'un seul disque de King Diamond.

Il se nomme House Of God.

Je l'ai acheté peu après sa sortie, au rayon heavy métal du disquaire de la galerie marchande du Leclerc de Chalon-sur-Saône (un jour où la vendeuse qui se trouvait habituellement au guichet était absente).

J'avais une peur teintée de fascination devant la pochette (trônant fièrement au milieu d'une tristouille quasi-intégrale de remasters Kiss, comme le jambon avec couenne cuit au torchon Madrange au milieu des indélicats ronds de fesse découennés de Monique Ranou).

Elle reste encore en bonne place dans le panthéon fort convoité des pochettes les plus sobrement âcres et malsaines jamais sorties (ceci n'a rien de subjectif, tout est dans la dentition John Landis, la texture 'parchemin de peau' dont on sentirait presque le grain sous les doigts, et la pose miséricordieuso-masochiste de Jésus propice aux rêves les plus dégénérés de Mel Gibson).

Je l'ai enfin écouté après avoir laissé le disque sous cellophane pour contempler la pochette pendant deux ou trois jours.

Tout en l'écoutant stupéfait d'abord par les riffs (efficaces) puis par les vocaux (vocaux), je feuilletais le livret et les tronches et noms du line-up ("oh, le cousin caché de Michelle Laroque fait du heavy-metal hollandais", pensai-je furtivement)

Je découvrais émerveillé qu'Elie Semoun était fan d'Alice Cooper et de Rob Halford et qu'il enregistrait des disques racontant ses joggings nocturnes au cimetière communal.

Après, j'ai un peu déchanté quand j'ai écouté ses vieux albums, à l'exception des vieux Mercifioul Fête  (et surtout "Romps Pas L'serment") : tous pareils, tous plus moches les uns que les autres, tous plus remplis de pipistrelles en plastique mou et tous plus pleins de délire et de mise en scène folles, avec encore plus de théâtral dégoulinant et de chorégraphies en roue libres de travelos gothiques dans les catacombes et les asiles sous-terrains les plus humides et cancérigènes de la galaxie Pinder... mais sans les yeux rouges et l'efficacité acérée qu'on a ici, une sorte de chevauchée en chopper du Comte d'Eldorado à travers les stèles du Phantom Manor, qui n'a guère besoin de plus d'une intro dark ambient Fulci-Bandaï pour te prendre direct dans ses filets.
Black Devil, Catacomb, The Pact, The Trees Have Eyes... que du tube ! Fichues goules homosexuelles de droite...

3 commentaires:

  1. m'étonnerait fort que King diamond soit ta came même sur un disque aussi épuré (lol), à moins que comme moi tu puisses à la fois trouver un chanteur parfaitement grotesque, ridicule, nullissime, et kiffer ses vocalises, sans que l'écoute au second degré aie quoi que ce soit à voir là-dedans ; j'ai tout de même ajouté un nom qui me semblait évident, sans que jusqu'à présent j'ai tilté (tellement c'était putain d'évident, dans ce chant)

    RépondreSupprimer
  2. j'aime Judas Priest et Root, pour mémoire (et j'aime bien certains passages de Rompapa)

    RépondreSupprimer