samedi 15 janvier 2011

De l'utilité parfois maléfique (Raven a commenté cet adjectif hier matin : Raven AIME cet adjectif) des réseaux sociaux (3 amis de Raven ont commenté ce titre d'article)

Me confondrai-je encore en excuses à ceux qui me considèrent comme une connaissance proche ou loitaine et poinçonnant leur quotidien de connections éparses sur le réseau sataniste mondial ? Amis, tantes et cousines m'ayant encore rappelé à la Noël, que je n'étais qu'une courge associale infâme, que se connecter sur son compte pour "suivre" ne prenait guère plus de trente secondes par jours... que dois-je répondre à ses attaques, sont-elles justifiées ? Et tout d'abord, que pourrai-je donc invoquer comme raisons valables ?

La paresse ? Non, ça c'est justement une des raisons qui me pousserait logiquement à y zoner.

L'égoïsme ? Complètement à côté de la plaque, la preuve c'est que je suis justement en train de me poser la question de savoir pourquoi... si j'étais égoïste je n'y penserai même pas ! ça coule de source !

En cherchant bien... ah, ça y est, ça me vient maintenant ! C'est clair comme un lac de montagne et c'est tranchant de lucidité.

1. Je déteste les hopitaux. Je ferai tout mon possible, jusqu'à la fin de ma vie, pour éviter d'y séjourner, pas tellement à cause des autres malades, ni de l'appréhension de la mort ou de la douleur... mais simplement du décor.

2. L'esthétique de FB et MS me rappelle plus que tout celle d'un hôpital, le plus impersonnel et kubrickien qui soit : le décorum est lisse, vide, immaculé, les corridors blancs et sans fin, j'ai froid, je grelote, les murs sont blancs, si blancs... je sens l'odeur des produits antiseptiques, antibactériens et antibiotiques qui corrodent mes narines et s'emparent de mon âme, une infirmière au visage outrageusement photoshopé s'avance vers moi, me dictant d'une voix monocorde des slogans effrayants et secrètement malsains aux structures volontiers polymorphes comme "créé ta ferme Facebook", "tu as une demande d'ajout" ou "Tarte au myrtilles saupoudrée de sucre glace mmmh - LOL, raven aime ça"

3. Mon âme s'évapore dangereusement au contact du fluide cryogénique ultra-moderne et ultra-dans le coup, je suis dos au mur de la cantine recouvert de post-it de même taille et de même couleur disposé en colonnes parfaites, en face d'un peloton d'exécution dont les tireurs portent des masques pâles arborant le large et bienveillant sourire du chat d'Alice, les dernières miettes de conscience subsistant sur la nappe cirée de mon cortex se dérobent lentement à l'emprise de la raison et du sentiment, au contact glacial de ce background de self-service dévasté par le nucléaire et la modernité, au contact de ces gimmicks robotiques, slogans droïdes et messages volatiles qui rongent ce qu'il me reste d'humanité, de passion, de vie...

4. JE NE SUIS PLUS ICI.

Tout le monde comprendra donc, je l'espère, à quel point ceci est sérieux et combien il faudra que je me préserve, le plus longtemps possible, d'un contact avec le bâtiment. Ceci étant dit, il m'arrive - très rarement mais ça arrive - de découvrir que des groupuscules aussi secrets et malveillants qu'indispensables y ont fait leur nid, et que leurs desseins ont, parfois (ça arrive) quelque chose à voir avec l'attente d'un certain Voyageur, Destructeur, Gozerien... va-t-il revenir ? Son ombre menace... Oui, je le perçois, au loin... MICK SMILEY, le plus grand chanteur de la galaxie quatre-vingt, le Maître Ultime du Tube Ultime de la New Wave la plus Ultime et Psychopathe, se cache quelque part, dans une réception de motel au large des côtes hawaïennes, dans la gestion d'un parc de loisirs de Louisianne, dans une banque de Sacramento, dans les cages à tigres d'un Zoo californien, dans l'équipe de maintenance Facebook canadienne - qui sait ? Il est quelque part sur cette planète, tapi dans l'ombre... et il va revenir... je le sais. Je l'ai vu en rêve.


2 commentaires:

  1. le piège tout con, on y avait mis des photos de ma face, il fallait s'y inscrire pour les voir (là ou j'ai été con c'est d'avoir mis mon nom)... et comme supprimer un compte est légèrement plus délicat qu'en créer un (à moins qu'entre temps ça soit devenu facile); mais comme je l'ai laissé sous-entendre, il est possible que je prenne l'habitude, un jour, qui sait

    RépondreSupprimer