mardi 1 juin 2010

Sex & Drugs & Jesus Christ (Christian Death, 1989)

Exit toute considération encylcopédique, biblique ou objectivique : pourquoi Valor vaut mieux que Rozz ? Williams était une bonne poire, c'est vrai, et a eu le mérite de fonder un groupe gothique en faisant un jeu de mot absolument merdique avec le nom d'un célèbre couturier... mais les morts ont toujours tort, oserais-je même dire que les morts sont des pauv'mecs en général quand ce ne sont pas tout simplement des pauv'connes (disons le même haut et fort : "mort à ces enculés de morts !!!"), et la poire Williams était un punk un peu ténébreux au charisme légèrement fruité du moins au sein de son groupe volé par le méchant Valor, qui lui est tout de suite plus engageant pour l'amoureux des trucs bancals que je suis ; plutôt un genre de goth proclamé qui est en réalité plus que ça inside, une teigne fébrile, un frangin vocal d'Eugene Robinson, ou un genre de David Yow de cathédrale, bref un beau loser sensible totalement anti-crooner, car là où des Peter Steele et des Andy Eldritch suivront avec application et rigueur une ligne de chant bas perché lui ronronne et beugle comme rétamé, et avec en + de ça des paroles que seul un goth de son espèce peuvent oser souffler dans un micro sans sonner ironique : " in, to, a vertiginousabyss ", ah quel blaireau inquiétant mais hyper attendrissant, le Valounet... smack. Pour faire + que simplement parler de sa voix, il faut quand même signaler que c'est grâce à cet alboum dont la fringuante pochette et le titre d'une subversive débilité toute américaine qui deviendra la marque de fabrique de Marylin Manson m'ont tapé dans l'oeil au temps où j'étais plus branché Umbra et Imago que Type O, qu'on a pu avoir droit à du rock grésillant de gros goth crispé chez les C.D., avec une basse bien ronronnante, un batteur qui joue sur couscoussière cabossée, des grattes bien crépitantes comme des krisprolls frottées sur une brosse à métaux, sous-titré "du lien évident et fascinant entre batcave et noise rock, qui ne sont que deux proches sous-catégories du post-punk" par un historien fictif qu'on appellera Bernard-Henri Bouquin et qu'on imaginera en levy-tation sur son rocking-chair en haut à droite de l'écran avec des grosses lunettes de lecture vissées en bas du pif ; un skeud exquisément bonnard vous l'aurez saisi, avec des ptits bouts de gothspel presque incongrus style Only Built 4 Cuban Linx par la diva corbette en plastique Pall Mall Demone et, donc, comme je le disais plus haut et pour les binoclards que ça daigne intéresser (ceux qui connaissent au choix Noise Mag ou Nextclues), avec en bonux cadeau un bout d'Oxbow comme une cerise sur la tarte aux becs de corbeaux confits, casé dans un coin, tellement évidente affiliation que mon cervelet ramolli par l'eau-de-vie vient tout juste de la capter, alors que ce fût mon premier Christian Death et donc le meilleur... ce doit être en piste 3 il me semble, vérifiez je suis pas sûr...

2 commentaires:

  1. C'est malin, voilà qui me fait regretter de l'avoir bazardé... la prochaine fois que j'le vois dans un coin de bac...

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  2. il me donnerait presque envie de vérifier, heureusement le souvenir de Fortuna Demone est trop cuisant ... en revanche, le vairtigineusseubisse verset, epic win 4ever

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