Voici le fromage de tête...
Et voici le seul album sur lequel je faisais la moue, un disque avec des couilles comme des pastèques et une chibre de canasson comme la superstar ornant leur pochette, avec lequel il fait des moulinets à dix centimètres de ton visage en te toisant d'un air à la fois mauvais et amusé. Voici leur seul album que j'ai négligé oui, qui (malgré que j'aie encore un peu d'indifférence tenace à son égard, par endroits) se révèle enfin à moi, un peu comme l'odeur d'un de ces caleçon à motif outrageux qu'on t'avait offert à dieu sait quel Noël familial et que tu as oublié au fond de l'armoire pendant des mois, parce que tu ne t'es jamais senti d'attaque pour le porter. Petite nature va ! Tout ça est trop férocement corniaud et ventru pour que je ne me décide pas à aller plus loin que ses apparences peu flatteuses de doom bateau destiné aux beaufs amateurs de doom qui ont assez de disques de doom pour créer un rayon doom dans leur discothèque. J'ai rien contre ces beaufs là, mais TON a une beaufitude qui vole tellement plus haut que toutes ces histoires de chaussettes (puisque c'est une histoire de caleçon heheh) et de fans de NWOBHM nés vingt ans trop tard, une beauferie totémique, astrale,dont la force est à ce point incoercible que même Ambroise Michel (le fils caché de Barack Obama et Hilary Swank qui joue Rudy dans Plus Belle la Vie) est fan sans le savoir.
Je ne parlerais pas de l'aspect éminemment orgiaque et ultra-choucroutesque de cette entreprise qui réduirait l'estomac de Takeru Kobayashi à l'état de gant de toilette, et encore moins des accointances évidentes avec le marcel hardcore, qui ont été fort bien résumées chez Pépé Satan Owes Us Money, parce qu'au fond j'ai toujours du mal à admettre que Peter Steele soit autre chose qu'un goth pur sucre malgré ses années quatre-vingt, un peu comme j'ai eu du mal à admettre que Glenn Danzig n'est un gros travelo mythomane, mais elles contribuent naturellement au charme adipeux de cette merde. Hallelujaheuh.
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